Reine du Walo

La linguère Ndeté Yalla Mbodj a accédé au pouvoir en 1846, à la mort de sa grande sœur Ndieumbeut Mbodj. Elle a eu avec Sakoura Diop au moins un fils, Sydia Diop, baptisé Léon en hommage à Faidherbe. L’abbé Boilat décrit, non sans humour, sa rencontre avec la reine Ndeté Yalla. Il explique que, même pour un grand thierno (prêtre) chrétien, cadeaux et patience sont des conditions indispensables pour qu’il plaise à sa majesté de se rendre visible. Elle le fait, en effet, attendre des heures avant de le recevoir en compagnie de cinq cents dames de cour et lui tient une conversation toute d’étiquette. Lorsqu’il entreprend de tirer discrètement le portrait de la reine, le Marosso (mari de la reine) s’en aperçoit et lui fait refermer son album en lui faisant promettre de ne plus continuer, de crainte que ses dessins ne portent malheur à la famille royale. Heureusement, Boilat considère ceux-ci suffisamment avancés et ressemblants. Après quelques prières et la remise des cadeaux traditionnels, il prend congé de ses hôtes en leur annonçant, malgré l’incident qu’il a provoqué, que leurs portraits seront un jour imprimés en France.

 

Ndeté Yalla

Ce portrait de Ndeté Yalla, reine du Walo, provient de l’ouvrage de l’abbé Boilat Esquisses sénégalaises, paru en 1853.

Rév. : 17-03-07